Mon cheminement

L’artisanat fait partie de ma vie!

Je vois encore ma grand-mère Alice fabriquer des tapis en tressant avec 6-7 brins.  Pour une fillette qui avait de la difficulté à faire une tresse à trois brins, c’était impressionnant.  Elle utilisait des bas vieux de nylon et des tissus qu’elle coupait ou déchirait.  Elle prenait la peine de passer une couture droite à la machine à coudre pour solidifier le tissu usé.  Sans compter toutes les autres utilités de la vie courante qu’elle confectionnait.

Tapis tressé par ma grand-mère Alice Maltais-Matte dans les années 1970.

À l’âge de 10 ans, ma grand-mère Blanche a eut la permission de couper la laine d’un mouton au petit ciseau.  Elle était très fière de la nettoyer, la carder, la filer et la tricoter.  Elle était douée en tricot, en couture mais surtout en broderie.  Ma mère et mes tantes ont également héritées de la fibre artisanale.  Elle m’a montré comment laver et sécher la laine.  Je l’ai apporté au Moulin à carde de Monsieur Lucien Bélanger.  C’était magnifique à voir: trois machines actionnées par de l’eau du moulin à scie.  De cette façon le décorticage et le cardage de la laine se font en disant lapin!

Ma grand-maman Blanche Brûlé-Bouchard, ma mère Yvette Bouchard-Matte et moi. août 1991
Moulin à carde M. Bélanger propriétaire, à St-Alban, Comté de Portneuf , 12 septembre 1991

 

 

 

 

 

 

Je file la laine. Novembre 1991

À cinq ans, ma mère m’a appris à broder sur une petite couverture en toile de laine.  Avec de la laine j’ai dessiné une maison, un arbre, un carrosse, un soleil et des nuages en point avant.

À sept ans, j’ai tricoté un petit foulard bleu de 10 mailles et une robe  pour ma poupée Barbie.  J’aimais beaucoup tricoter des chaussons de bébé, puis l’ensemble de gilet et robe, le nid d’ange… et même un châle de bébé.

A l’adolescence j’ai appris à tisser, à broder.  Début vingtaine, il y avait des cours à la télévision avec Andréanne Desèves pour apprendre la dentelle aux fuseaux. J’ai fabriqué mon coussin et voilà j’ai fais des signets et un col.

Je suis membre d’un Cercle de Fermières.  Avec elles j’ai appris la frivolité à l’aiguille, le filet noué, la dentelle romaine, la courtepointe, le fléché et bien d’autres techniques.

Comme passe-temps, j’en suis venue à tricoter des bas et des chaussons en quantité industrielle.  Il y a quelques années j’ai remarqué une vidéo montrant le fonctionnement d’une Machine à tricoter antique… WOW c’est le coup de foudre.  Faire des bas comme mes grands-mères!  Je me suis mise à la recherche des fameuses machines dans ma famille, mais comble du malheur elles avaient été vendues.  Finalement j’en ai trouvé une et je l’ai rafistolée et elle fonctionne comme une neuve.  Le monde des Machines à tricoter antique est fascinant.  Je ferais un volet sur leurs histoires.

Je suis curieuse et j’aime apprendre.  C’est de cette façon que je fais le plein d’énergie!

Isabelle Matte
Membre de l’association des Tricoteuses Antiques du Québec